Les enfants sont loin d’être immunisés contre la crainte d’échouer ou d’être jugé. Certains d’entre eux développent même une anxiété de performance qui n’est pas sans conséquences sur leur qualité de vie. Voici des informations et des conseils pour y voir plus clair.
By Marie-Josée Roy
Qui n’a pas déjà été saisi par la nervosité avant une présentation orale, une compétition ou un examen? Chez certains enfants, la peur d’échouer ou d’être jugé est si intense qu’elle provoque un véritable trac. Certaines victimes de l’anxiété de performance sont encouragées par des parents bien intentionnés qui en font un peu trop, alors que d’autres s’imposent elles-mêmes ces hauts standards de réussite. Les chercheurs s’entendent pour dire que c’est pendant la petite enfance que l’anxiété de performance prend racine. Les bambins de deux, trois ou quatre ans ont rarement à faire leurs preuves devant les autres, mais ils sont tout de même influencés par les exigences et le désir de perfection de leurs proches. Leur tempérament et leur façon de réagir face à l’échec comptent aussi parmi les facteurs ayant une influence sur le développement de l’anxiété.
Des symptômes à ne pas négliger
Contrairement à la nervosité qui s’empare occasionnellement du commun des mortels, l’anxiété de performance provoque des symptômes non négligeables. Panique, crises d’angoisse, autodénigrement, insomnie, maux de ventre, migraines, perfectionnisme, sentiment d’échec si l’objectif visé n’est pas atteint: les manifestations de l’anxiété sont nombreuses et peuvent vite transformer une activité qui se voulait agréable en cauchemar. Les enfants sont parfois si craintifs de ne pas être à la hauteur qu’ils préfèrent simuler le manque d’intérêt! L’anxiété de performance qui touche les jeunes peut avoir des effets à long terme, d’où l’importance de prendre la situation en main le plus tôt possible. Les parents doivent être les premiers intervenants quand il s’agit de développer l’estime de soi chez leur enfant.
Les bons gestes à poser
Rebâtir la confiance d’un enfant ne s’accomplit pas en deux temps, trois mouvements, mais il existe une foule de trucs pour initier des changements durables. En voici quelques-uns:
Aidez-le à mieux se découvrir pour qu’il sache quelles sont ses forces… et ses faiblesses. Il parviendra ainsi à comprendre que personne n’est parfait.
Que votre enfant soit passionné par le baseball, les arts plastiques ou les sciences, offrez-lui un encouragement inconditionnel. Il doit savoir que votre amour ne dépend pas de ses performances.
Incitez-le à explorer le monde des arts pour apprendre à mieux canaliser son anxiété. Le simple fait de s’exprimer librement lui fera le plus grand bien!
Rien de mieux qu’une période de relaxation pour oublier ses soucis! Instaurez une routine pendant laquelle vous inciterez votre enfant à visualiser des images qui l’apaisent et le rendent heureux.
Si votre intervention ne suffit pas, n’hésitez pas à consulter un spécialiste de la santé qui pourra vous épauler dans votre démarche et redonner à votre enfant… son enfance.
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